Egypte – Siwa

Egypte, Siwa, la plus grande oasis du Sahara

Alexandre conquit Siwa en 331 BC , j’y arrive en 2016 AD

Arrivée à l’aéroport du Caire avec le paramoteur … Cairo + 500 km, sortie de Marsa Matrouh, Contrôle ; « c’est quoi tout ça dans le coffre ? » … Barrages successifs, « Ouvrez le coffre » Le pot d’échappement et l’hélice sont attentivement scrutés à chaque fois …

Cairo + 800 km, arrivée à Siwa

Hôtel Safari Gardens ; « Welcome, vous êtes les premiers touristes occidentaux depuis un an. Ici, les militaires sont partout ! La Libye n’est qu’à 50 km »

J’active le contact local que l’on m’a recommandé et qui se targuait d’obtenir aisément une autorisation de vol. Il s’avèrera n’être qu’un baratineur.

Karim du Safari Gardens, dont le père fut l’initiateur du rallye des Pharaons, m’étonne par ses contacts avec les autorités. A 20h, nous sommes reçus par le chef de la police et son adjoint aux renseignements. Ils sont intéressés et positifs dans leurs questions réponses.

Jamais, je n’avais pris tant de précautions pour que le matériel puisse arriver jusqu’ici sans trop éveiller la curiosité, je remonte patiemment toutes les pièces et … miracle, le moteur démarre !

Le sésame de la police m’est octroyé , Karim prépare un plan de vol très précis avec carte à l’appui pour baliser le parcours. Il faut maintenant faire le lien avec les militaires …

Depuis des jours, je n’ai jamais vu une telle météo, conditions extraordinaires avec grand soleil et aucun vent, du matin au soir.

L’autorisation de vol m’est refusée par les militaires… Je ne découvrirai pas Siwa des Airs … Dois-je me contenter de faire du rase mottes sur les dunes pour échapper à toute vigilance ?

Le lendemain matin 6h30, le soleil n’est pas encore levé, nous prenons la voiture… pneu crevé … adversité … Karim s’est désengagé de sa promesse de nous emmener loin dans la grande mer de sable, par crainte des autorités militaires?

L’aventure continue !

Après une dernière exploration du lac le plus occidental, à 30 km de la frontière, nous prenons la route du retour.

Barrages militaires successifs « Ouvrez le coffre » La côte méditerranéenne n’est plus qu’à 100 km… 4ème barrage de contrôle. « Ouvrez le coffre » Fouille des sacs, le soldat sort une bouteille … de Pastis qu’il montre triomphalement à ses 2 collègues comme s’il avait trouvé l’objet compromettant. Avant qu’ils ne la boivent car celle-ci est au trois quart pleine, je sors calmement du véhicule.

« Comment, de l’alcool ? Mais non les gars, vous n’y êtes pas du tout. Du 51°? C’est un additif à l’essence, vous voyez le bidon là, vous voyez le moteur du paramoteur ? A raison de quelques %, c’est l’indispensable pour que la machine fonctionne ! Et oui, débrouillez-vous avec la police de Siwa qui m’a donné son accord… C’est pas du Whisky les gars ! Pourquoi reviendrais- je avec une bouteille pleine ? De toute manière, c’est ‘haram’, non ? » Notons qu’entre l’arabe et l’anglais, nous n’avons pas trois mots en commun pour communiquer … Je les laisse perplexes et remonte dans la voiture, je les vois refermer les sacs et y placer la bouteille !

Quelques 10 heures plus tard, au Caire, nous buvons l’apéro bien mérité !

Conclusion : Paramoteur ou Pastaga, faut choisir !